Comment rompre le cycle de la violence conjugale

« La violence conjugale ressemble à une épidémie. Une fois qu’elle s’est infiltrée dans un couple, elle se répète de plus en plus fréquemment, de plus en plus violemment. C’est une maladie sociale qu’il faut prévenir, contenir, éliminer », dénonce Terry Pomerantz.

Les phases du cycle de la violence conjugale

Voici les 4 étapes du chemin qu’emprunte la violence conjugale pour s’insinuer dans un couple et infecter toute la famille.

  • La tension

La tension du conjoint monte. Elle se manifeste d’abord par de la violence verbale qui affecte de plus en plus l’estime de soi de la victime. Progressivement, la peur s’installe chez elle, même si la victime considère qu’elle réussira à contrôler la situation.

  • L’agression

Soudainement, l’agresseur « pète les plombs ». Il passe à l’agression psychologique, physique ou sexuelle. Traumatisée, la victime perd ses repères. La culpabilité, la honte, la soumission et la colère l’envahissent.

  • La justification

L’agresseur se justifie auprès de sa victime. Il s’excuse, promet que cette violence ne se reproduira pas.

Les justifications de l’agresseur installent le doute chez la victime. Elle croit qu’elle est plus ou moins responsable du comportement colérique de son conjoint.

  • La réconciliation

L’agresseur redevient charmant. L’espoir renait chez la victime.

C’est l’étape où l’agresseur reprend le contrôle sur sa victime. La tension renaitra. L’agresseur explosera à nouveau, puis demandera pardon à sa victime qui, une fois de plus, lui fera confiance.

Et on repartira pour un nouveau tour de manège!

L'agresseur en réconciliation avec sa femme, victime de la violence conjugale.

Les conséquences de la violence conjugale

La violence conjugale a toujours de très lourdes conséquences sur la conjointe et sur les enfants du couple.

Sur la conjointe

  • Souffrance émotionnelle (détresse, mésestime de soi, anxiété, crises d’angoisse, honte, culpabilité)
  • Confusion (la victime ne voit plus clair dans la situation)
  • Stress post-traumatique (cauchemars, consommation d’alcool ou de drogue, oubli, incapacité de parler de la situation)
  • Détérioration de la santé (insomnie, perte d’énergie, affaiblissement du système immunitaire, douleurs chroniques, désordres digestifs, maux de tête)
  • Blessures physiques (ecchymoses, fractures, commotions cérébrales)
  • Altération des liens avec les proches (isolement, conflits interpersonnels)
  • Altération de la relation avec les enfants
  • Pertes financières, pauvreté et exclusion sociale (frais d’avocat, de déménagement, de traitements médicaux, incapacité de travailler.)

Sur les enfants du couple

La violence conjugale affecte directement les enfants du couple qui vivent

  • De l’insécurité physique et psychologique
  • Des violences directes (physique, psychologique, sexuelle)
  • De la peur pour eux-mêmes, leurs frères et sœurs et pour la victime.
  • Des problèmes de santé
  • Des problèmes de comportement à l’école et des difficultés scolaires
  • Le manque de confiance en soi doublé du manque d’estime de soi.
Garçon montrant le geste STOP avec sa main afin de rompre le cycle de la violence conjugale.

Comment rompre le cycle de la violence conjugale ?

La victime de violence conjugale doit se préparer afin de rompre le cycle de la violence conjugale en sécurité.

Rappelez-vous que dès qu’un comportement violent se produit, vous pouvez composer le 9-1-1 pour obtenir l’aide des services d’urgence.

Voici les principaux éléments qui permettront à la victime de briser le cycle de la violence conjugale

  1. Briser le silence qu’impose l’agresseur pour empêcher la victime d’avoir accès au soutien de ses proches.
  2. Avoir accès à une intervenante spécialisée en violence conjugale.
  3. Documenter la situation (notes, journal personnel) afin de ne pas perdre ses repères lorsque l’agresseur tente d’imposer sa version des événements.
  4. Conserver toutes les informations qui peuvent servir de preuves (textos, courriels, lettres, messages téléphoniques, photos des blessures et des dommages matériels.
  5. Mettre au point des scénarios de protection pour faire face aux risques d’une situation donnée.
  6. Se protéger de la violence technologique.
  7. Connaitre ses droits.
  8. Approfondir l’idée de rompre la relation en sécurité. Réfléchir aux ressources que vous pourrez utiliser pour préparer votre sortie.
  9. Se réfugier en maison d’hébergement. Ces maisons permettent aux femmes et à leurs enfants qui s’échappent de la violence de vivre leur transition en sécurité.
  • Porter plainte. Si vous êtes victimes de violence conjugale, vous avec le droit de porter plainte auprès des autorités.
  • Demander une indemnisation financière à IVAC ( Indemnisation des victimes d’actes criminels) pour couvrir, entre autres, les frais liés à un arrêt de travail, des frais de déplacement et de repas et à des soins psychosociaux.
Un parent alcoolique avec ses enfants.

Les ressources d’aide aux victimes de violence conjugale

  • SOS violence conjugale 1-800-363-9010
  • Rebâtir (consultation juridique sans frais pour les personnes victimes de violence conjugale et sexuelle 1-833-REBÂTIR (1-833-2847)
  • Regroupement des maisons pour les femmes victimes de violence conjugale: 514-878-9134 poste 1601
  • CAVAC (Réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels) : 1-866 LE CAVAC (1-866-532-2822)

La Fondation Pomerantz

La Fondation Pomerantz est très sensible à toutes les formes de violence que subissent de plus en plus de femmes et d’enfants.

C’est pourquoi la Fondation Pomerantz vient en aide au Refuge pour les femmes de l’Ouest de l’Île ainsi qu’à La Sortie qui a pour mission d’accompagner les femmes ayant vécu de l’exploitation sexuelle.

Entrepreneur et figure éminente dans le secteur immobilier et manufacturier à Montréal, Terry Pomerantz aborde chaque aspect de la vie avec cœur et caractère. À la tête de Domfoam et T.R.A.M.S Property Management, il perpétue l'héritage de son défunt père tout en consacrant son engagement philanthropique à la Fondation Pomerantz, qui soutient activement des causes en faveur des enfants depuis 1991.